découvrez l'impact de la fin des véhicules thermiques en 2035 et les défis que cela pose pour les moteurs à essence dans l'avenir de l'industrie automobile.
Energie

La fin des véhicules thermiques en 2035 : Est-ce la fin de la route pour les moteurs à essence ?

Par Adrien , le 5 avril 2024 à 17:09 , mis à jour le 5 avril 2024 à 17:09 - 3 minutes de lecture

Le Compte à Rebours pour les Véhicules à Combustion

La révolution automobile est en marche avec un objectif affiché par les instances européennes de mettre un terme à la commercialisation des voitures roulant aux carburants fossiles d’ici 2035. La France, engagée dans cette dynamique, s’oriente vers une éventualité où deux tiers des voitures neuves mises en vente en 2030 seraient électrifiées. L’ambition est claire: atteindre un parc automobile électrique qui représenterait 42% du total contre un modeste 1,5% actuellement. Mais la transition est-elle vraiment dans l’horizon du possible ou plongeons-nous plutôt dans une vision utopique?

Un Recul Notable de l’Électrique sur le Marché

Les chiffres de vente des voitures électriques sont en déclin en Europe, marqués notamment par l’arrêt des subventions en Allemagne, qui voit désormais le diesel leur reprendre la main. La subvention française pour l’achat d’un véhicule électrique, réduite de 1 000 euros en décembre 2023, témoigne d’une tendance générale au resserrement budgétaire, mettant en question la viabilité de ce marché en plein essor. Le dispositif de leasing à tarif social a également été mis en pause, malgré un lancement au début de l’année 2024.

Des RER Métropolitains et des Mesures Secondaires

La stratégie de transition inclut d’autres mesures telles que la promotion du vélo et la création de RER métropolitains. Cependant, le budget alloué à ces derniers laisse dubitatif quant à leur impact réel dans la réalisation des objectifs à long terme.

La Subvention des Marques Chinoises et la Production Européenne

La Chine est devenue une force prépondérante dans le secteur automobile électrique, mais L’Europe, à travers des initiatives comme l’Acte Industriel Vert Net Européen, se mobilise pour subventionner son industrie verte dans l’espoir d’une indépendance plus forte. Il s’agit notamment de renforcer sa capacité de production de batteries au sein du continent.

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Les Batteries au Cœur de la Transition Énergétique

Il est crucial de considérer la production des batteries électriques comme l’épicentre de cette mutation. L’Europe ambitionne de répondre à 90% de ses besoins en batteries par sa propre production en 2030, alors que la Chine règne en maître avec de nombreuses « gigafactories ».

Des Défis Énergétiques et Fiscaux à Relever

L’électrification massive du parc automobile soulève des défis énergétiques significatifs. L’insertion dans le réseau électrique de ces nouveaux consommateurs nécessitera des investissements conséquents. D’autre part, il faudra redéfinir la politique fiscale en remplacement des recettes perdues des taxes sur le carburant.

Une Transition Énergétique Fragilisée

Le virage vers L’électrique est semé d’embûches. Entre les contraintes budgétaires, la cadence peut-être trop effrénée imposée par les réglementations et la dépendance vis-à-vis de la production asiatique, la route jusqu’au 100% électrique semble périlleuse. Pour un passage réussi à l’électrique tout en sauvegardant les millions d’emplois du secteur automobile européen, une vision de transition graduelle apparait plus sage qu’une date limite absolue.

L’avenir de l’automobile électrique est à un tournant crucial, et les prochaines décisions politiques et économiques détermineront si les véhicules à essence appartiendront vraiment au passé ou si, malgré les aspirations écologiques, ils continueront de parcourir les routes un peu plus longtemps que prévu. La fin des véhicules thermiques en 2035 marque une ambition, peut-être démesurée, mais sûrement significative de l’impératif écologique de notre ère.

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